C’est un opéra de Verdi (écoute et livret en français téléchargeable à partir du site de l’opéra de Lausanne) dont l’argument est tiré d’une pièce d’Antonio Garcia Gutierrez, dramaturge romantique espagnol du 19° siècle. Il a connu deux versions, la première en 1857 sur un livret de Francesco Maria Piave, qui connut un succès modéré ; la seconde en 1881, le livret de Piave ayant alors été repris par Arrigo Boito. La version initiale était sans doute plus proche de la pièce de Gutierrez que la deuxième version, qui est celle quasi exclusivement représentée de nos jours.
Simone Boccanegra, dont le nom donne son titre à l’opéra, est un personnage historique. Il a été le premier Doge de Gênes, élu en 1339 ; il a la suite par perdu le pouvoir puis l’a retrouvé, et est mort empoisonné en1363. Gabriele Adorno (qui n’a pas épousé la fille de son prédécesseur comme dans l’opéra ; au contraire il a exilé la famille de Simon Boccanegra hors de Gênes après 1363) lui a effectivement succédé comme Doge après sa mort. Cependant, même si elle reflète les luttes politiques internes et externes à Gênes au 14° siècle et inclut des faits réels, l’intrigue de l’opéra est surtout due à l’imagination de Gutierrez puis des deux librettistes de Verdi.