Sumer, c’est le sud de la Mésopotamie antique, ce qui est de nos jours la partie sud de l’Irak. Sa culture remonte jusqu’au 6° millénaire avant notre ère, elle a fleuri aux 4° et 3° millénaires et s’est effondrée au tournant du 2° millénaire, il y a environ 4 000 ans.
J’ai un intérêt particulier pour la mythologie de Sumer : ses mythes sont parmi les premiers pour lesquels nous avons des sources écrites, sources que nous pouvons raisonnablement supposer fiables même si elles dépendent du hasard des découvertes archéologiques et sont évidemment incomplètes, et même si l’apparition de nouvelles tablettes ou une traduction plus précise peut apporter une lumière parfois totalement différente sur un mythe. Par l’intermédiaire de ces vieux mythes, il me semble qu’il est possible d’accéder à un inconscient collectif peut-être plus ancien que celui qui se manifeste par exemple dans les mythes grecs ou romains, postérieurs de plusieurs millénaires.
Ma première rencontre avec la déesse Inanna a eu lieu lorsque j’ai découvert le mythe de sa descente dans le monde d’en-bas, où elle allait retrouver sa soeur Ereshkigal. Certes, toutes les deux vivaient à Sumer, bien loin de chez moi, et il y a plusieurs millénaires… Cependant, en fréquentant les mythes qui parlent d’elles, j’ai rapidement été convaincue que les archétypes que représentent ces deux déesses sont toujours présents et actifs et que, même de nos jours, nous pouvons toujours apprendre d’elles. J’ai en particulier senti fortement la présence d’Ereshkigal lors des confinements des années récentes. Je présenterai aussi sur ce site une analyse symbolique du mythe de la descente d’Inanna.