À minuit, sur le pré où s’est déroulé le premier acte. Autour du puits, trois elfes regardent une fumée monter. L’une d’elles raconte comment elle s’éveilla pour voir la lune rouge se lever sur la prairie où des voix gémissaient, et un lutin venir lui apporter la nouvelle de la mort de Balder. Puis elle disparaissent dans la fumée de son bûcher.
Rautendelei, épuisée, descend de la montagne et s’approche du puits. Elle est maintenant la fiancée de l’ondin, et descend dans le puits. Puis le faune apparaît, appelle l’ondin qui se fait prier mais émerge enfin. Le faune raconte comment il a cherché Rautendelein qui a disparu et comment il a mis le feu à la forge de Heinrich. Mais l’ondin sait déjà tout cela ; il sait aussi qui faisait sonner la cloche au fond du lac : une femme morte noyée. Il apprend au faune que Rautendelein est avec lui et replonge dans le puits ; le faune disparaît à son tour.
Le matin arrive, et la sorcière sort de sa cabane. Elle entend Heinrich appeler Rautendelein, puis celui-ci arrive sur le pré, épuisé. Il menace le curé et les autres, les accuse d’avoir poussé sa femme et de tromper l’amour de Dieu. Il veut continuer à monter vers la forge, mais la sorcière l’arrête. Heinrich va chercher de l’eau au puits, d’où monte alors une voix plaintive qui lui demande de partir. Heinrich ne reconnaît pas cette voix et demande à la sorcière de le lui dire. À la place, cette dernière lui parle de la mort des hommes, lui prédit sa mort, et lui accorde son dernier souhait : revoir Rautendelein. Elle prépare trois verres que Heinrich boira : le premier lui redonnera la force et le second la lumière, mais il devra aussi boire le troisième.
Heinrich boit les trois verres. Rautendelein émerge du puits sans voir Heinrich, et peigne ses cheveux au clair de lune en songeant à celui qui fut son amant alors que l’ondin, resté dans le puits, l’appelle. Alors qu’elle s’apprête à redescendre, Heinrich l’appelle, lui demande de venir plus près. Sans le reconnaître, elle le prévient qu’elle tue qui lui parle. Heinrich insiste, elle finit par le reconnaître et court vers lui, joyeuse. Elle l’embrasse et il meurt dans ses bras alors que l’aurore paraît.
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