Acte 4

Le lieu est toujours l’intérieur de la verrerie dans les montagnes. Heinrich travaille à la forge, assisté par plusieurs nains. Il est brutal avec les nains, les menace s’ils ne font pas assez d’efforts à son goût, puis il les congédie pour la soirée, s’allonge sur un lit, et s’endort.

L’ondin apparaît, se moque des efforts de Heinrich et annonce la menace qui vient ; il finit par réveiller Heinrich qui appelle Rautendelein à l’aide. L’ondin parle alors de la vieille cloche dans le lac, qui effraie sa fille ondine comme si elle était liée à la mort, l’annonçait. Puis il disparaît dans l’auge, Heinrich s’éveille tout à fait, et Rautendelein entre.

Heinrich, un peu calmé par sa présence, est maintenant prêt à affronter les ennemis sans nom qui le menacent. Rautendeleinn inquiète, tente de le rassurer en le comparant au solaire Balder — elle a d’ailleurs fait jurer à toutes les plantes de la montagne de ne rien faire contre Heinrich : personne ne pourra tailler une flèche qui le blesse. De son côté, Heinrich s’exalte pour son Oeuvre et est prêt à se remettre au travail.

Au dehors, le faune prévient Heinrich que le curé et le barbier arrivent, mais celui-ce ne le croit pas et tous deux se disputent malgré l’avertissement de Rautendelein. Le faune disparaît, des cris s’entendent, et une pierre frappe Rautendelein. Celle-ci appelle au secours sa grand-mère et l’ondin, alors que Heinrich garde un attitude de défi et sort se battre contre les assaillants. Mais l’ondin refuse d’aider Heinrich et disparaît, cependant que ce dernier revient victorieux et ivre de son succès.

Rautendelein veut organiser une fête avec son peuple des elfes pour fêter la victoire de Heinrich, qui entend alors une plainte. Ce n’est rien, Heinrich et Rautendelein boivent ensemble et contemplent les montagnes. Rautendelein a un pressentiment, une crainte ; Heinrich entend de nouveau la plainte puis voit quelque chose monter péniblement par le sentier : deux petits garçons portant une lourde cruche.

Ce sont les fils de Heinrich, venus lui apporter la cruche remplie des larmes de leur mère, qui est maintenant « dans les nénuphars ». Le son de la cloche engloutie dans le lac monte jusque dans la montagne ; en l’entendant Heinrich quitte la verrerie après avoir violemment rejeté Rautendelein qui se désespère.

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