Elizabeth Ière ne laissant pas d’enfant, ce fut le roi Jacques VI d’Écosse qui lui succéda en 1603 sur le trône d’Angleterre et d’Irlande en 1603, sous le nom de Jacques Ier. Dès son accession au trône, les Puritains firent pression pour supprimer les restes d’influence catholique et obtinrent certains concessions. Le roi, qui chercha à rapprocher les églises d’Écosse et d’Angleterre, dut aussi faire face à des protestations de la part des presbytériens de son pays d’origine. Il mourut en 1625 et son fils Charles lui succéda.
Peu après son accession au trône, Charles Ier épousa la princesse catholique Henriette de France – Enriquetta dans l’opéra. Il avait hérité d’un état profondément endetté et les mesures prises pour rétablir la situation le rendirent impopulaire dans la population ; de plus, convaincu du droit divin des rois, il s’opposa très vite au Parlement, qu’il finit par dissoudre en 1629. Il régna ensuite de manière absolue et autoritaire jusqu’en 1640, alors que les querelles religieuses se poursuivaient. En parallèle, sa volonté de rapprocher l’Église d’Écosse de celle d’Angleterre rencontra une violente opposition, qui l’amena à envisager une guerre contre l’Écosse. Pour la financer, il dut lever de nouveaux impôts et passer par un nouveau Parlement. Après une tentative qui tourna court, un Parlement fut mis en place en 1640. Ce dernier Parlement, qui ne pouvait être dissous que par la volonté de ses membres, dura jusqu’à la restauration de 1660 ; c’est lui qui était en place pendant la période où se déroule l’opéra.