Dans une salle de la forteresse, Giorgio raconte à une foule émue la situation d’Elvira, qui oscille entre le bonheur lorsqu’elle croit Arturo à ses côtés, et le désespoir quand elle réalise qu’il n’est pas là. Riccardo entre, donne lecture des décisions du Parlement, qui exonèrent Lord Valton de sa responsabilité dans la fuite de la prisonnière mais condamnent Arturo.
La foule sort, Riccardo et Giorgio restent seuls, puis Elvira, que l’on entendait chanter au fond, entre. Elle est telle que Giorgio l’a décrite, oscillant entre une lucidité désespérée et une illusion heureuse où elle s’imagine qu’Arturo lui est revenu.
Riccardo et Giorgio convainquent Elvira de rentrer dans ses appartements, et restent seuls. Giorgio essaie alors de convaincre Riccardo : la folie d’Elvira vient de ce qu’elle a perdu Arturo, et seul Riccardo peut la sauver : c’est lui qui a laissé Arturo fuir avec la prisonnière ; Arturo ne doit pas mourir, Elvira en mourrait elle aussi. Il doit s’y reprendre à trois fois, mais Riccardo cède enfin aux instances de Giorgio. Puis tous deux se retrouvent pour l’air final, qui évoque la bataille à venir et où il est clairement posé que, si Riccardo retrouve Arturo sur le champ de bataille, il ne l’épargnera pas – mais les circonstances seront différentes.